Élections piège à cons...
Ce vieux slogan vedette de Mai 68 semble bien oublié de nos jours.Chacun vante, avec plus ou moins de bonheur les mérites de son candidat.En fait, même s'il semble y en avoir pour tous les goûts, seuls deux d'entre eux ont une chance d'être élus Président de la République: Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
Ces deux là font et feront assaut de démagogie promettant ce qu'eux-même ou leurs partis respectifs n'ont jamais fait mais ont souvent promis au cours des nombreuses campagnes électorales que connait notre pays...
Chacun promet de s'attaquer au chômage, préoccupation majeure des Français, Sarkozy s'appuyant même sur une pseudo embellie reposant sur des chiffres bidonnés auxquels personne ne croit d'ailleurs.
Dans ce domaine, le mensonge est énorme et n'est qu'un éternel recommencement...
Rappelez-vous, il y a 12 ans maintenant, Jacques Chirac faisait de la lutte contre la "fracture sociale" l'objectif n°1 de sa présidence... et beaucoup de gens vont malgré tout, continuer à s'interesser aux programmes électoraux des différents candidats qui ne sont que des catalogues de propositions démagogiques qui, en fait, ne méritent pas mieux que la cuvette des chiottes!
La stratégie d'ensemble du capital en matière d'emploi est donnée par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).Dans ses "perspectives de l'emploi 2006" l'OCDE (où collaborent, entre autres, des économistes de droite et des socialistes) révèle ses grandes lignes sratégiques pour les années à venir. Pour rendre le travail attractif, cette dernière lance la guerre aux chômeurs en promettant de s'attaquer aux allocations chômage, déja réduites en 2003 avec la "réforme" de l'ASS (allocation de solidarité spécifique) allouée aux chômeurs de longue durée. Les allocations chômage ont été diminuées en 2004 puis, à nouveau, en 2006. Le RMI, lui, n'a pas été revalorisé et a perdu 25% de sa valeur par rapport au Smic depuis 1990.
On voit donc nettement quelle est la cible principale...
Cible principale? Rien n'est moins sûr... En effet par le biais des médias serviles et à la botte une campagne insidieuse est menée contre les chômeurs qui arriveraient à vivre aussi bien que ceux qui travaillent pour le Smic et qui sont de plus en plus nombreux (16% des salariés en 1993, près du double aujourd'hui).
Les médias ayant un certain impact, il n'est pas rare de voir un smicard s'en prendre aux "fainéants" de chômeurs sans comprendre qu'il se tire lui-même une balle dans le pied. En effet, le but de l'OCDE et des capitalistes qu"elle représente est de rendre le travail "attractif" dans une période où les salaires se dégradent. Autrement dit, obliger toujours plus de salariés à gagner moins, les contraindre à travailler sans rechigner, avec la peur au ventre devant le spectre d'un chômage toujours moins bien indemnisé.C'est dit, noir sur blanc, dans le rapport de l'OCDE que les indemnités de chômage "sont susceptibles d'accentuer les revendications salariales des travailleurs"... On ne peut être plus clair sur ses intentions...
Si les chômeurs sont donc la première cible, ils ne sont pas les seuls! C'est ça la véritable politique à venir, de droite comme de gauche.
Un exemple est donné par le rapport officiel de M. Camdessus, commandé par Sarkozy, alors ministre de l'économie et des finances et qui préconise "une action de sensibilisation et d'information auprès des collectivités locales pour que celles-ci modifient les mécanismes actuels d'allègement des tarifs locaux (cantines, bibliothèques, centres de loisir...) en effet en discriminant entre les inactifs ou chômeurs et les actifs faiblement rémunérés, les collectivités locales ont tendance à réduire les gains financiers à la reprise d'un emploi et à accentuer les situations de trappes à inactivité que l'on cherche à réduire au niveau national".(Le Monde diplomatique, décembre 2006).
Donc pour l'OCDE l'objectif premier est d'attaquer les plus faibles (les chômeurs) pour mieux dompter les travailleurs. Diviser pour régner, rien de bien nouveau.
Il est à noter que l'OCDE, qui est une arme de guerre contre la majorité des citoyens, est financée par nos impôts...
Voici un point du véritable programme des Sarko et Ségo. Gageons qu'ils ne lui feront pas trop de publicité. Celles et ceux qui n'en croient rien n'auront pas trop à attendre pour voir et comprendre. Espérons que lors des prochaines échéances ils n'auront pas oublié... mais ça, ce n'est pas sûr du tout...